relique, fossilisé dans une autre ère, nettement éloigné de l’âme de notre peuple et incompatible avec elle. Ajoutons à ceci les images sanglantes que le nom évoque de la brutalité des Portugais dans cette région. Il est grand temps que notre génération rende ce nom à l’histoire; c’est là qu’il appartient.
Nous avons perdu un pays, on piétine sur notre corps politique; la puanteur de l’humiliation envahit l’atmosphère; l’amnésie culturelle est manifeste et pourtant une petite clique de marionnettes gonflées et d’Oncle Tom d’aujourd’hui, ‘bien assimilés’, nous prêche encore le consentement à la domination impériale. Des étrangers au delà de nos rives, que nous ne pouvons ni élire ni déplacer, déterminent nos systèmes et nos bornes électoraux, nos lois, nos impôt, nos tarifs, notre service de santé publique, notre systême d’éducation, nos politiques étrangère et économique. Des étrangers décident de l’avenir de nos enfants. Des étrangers décident! Depuis presque 300 ans, des étrangers ont tout décidé. Il est temps que ce soit nous qui décidions! Car nous aussi avons un cerveau et une échine. Oui, c’est vrai! Nous aussi avons nos propres ambitions et nos propres espoirs. Le moment est venu pour couper le cordon ombilical, d’agir résolument pour mettre fin à notre dépendence des autres, de croire que si nous réduisons notre consommation et travaillons dur, l’indépendance économique et politique n’est pas seulement possible mais aussi souhaitable.
Il n’est plus le moment de se fier à des idées reçues, des concepts et des systèmes qui ont contribué à notre état de subordination. Il est temps d’explorer d’autres possibilités et d’autres