stratégies, voire même d’en inventer de nouvelles, mieux adaptées à nos circonstances. Il est l’heure de cesser d’imiter les autres et d’avoir confiance en nos propres capacités, en notre valeur intrinsèque.
Le peuple rodriguais est une race tenace. Je l’affirme parce que, à l’encontre de l’opinion populaire, c’est lui qui a travaillé la terre, pêché en mer et, élevé le bétail pour soutenir cette modeste économie, et depuis des générations. Nous l’avons fait dans le passé, nous le faisons aujourd’hui, et nous pouvons encore le faire – et même mieux qu’avant.
Nous avons assez d’entendre dire que nous sommes une population trop pauvre, trop faible, pas encore prête. Ce sont de vieilles rengaines qu’on nous a chantées trop souvent, faisant appel à notre patience pour mieux nous entraver plutôt que nous libérer. Heureusement que les peuples subjugués du monde entier n’en ont pas été dupes, sinon la plupart des îles des Caraïbes et des Océans Indien, Atlantique et Pacifique, une partie de l’Afrique et l’Asie, et peut-être même la moitié de la planète seraient encore de nos jours sous quelque forme de régime colonial. Tout compte fait, quels sont le taux de population et la puissance économique requis pour qu’un pays ait droit à sa liberté? Qui en est le juge? Nos leaders doivent rétablir un dialogue avec les pauvres et les indigents de notre pays, restaurer les liens avec nos frères en Afrique, rassembler notre people depuis sa base et revendiquer ce qu’ils nous ont volé en 1968, c’est-à-dire notre patrimoine.
Ne nous laissons pas décourager par l’indifférence du McMonde avec sa mentalité de la jungle; n’hésitons pas, armons-nous